Une vraie crise des vocations
Si le ministère de l’Éducation nationale explique que ‘le recrutement d’enseignants est en crise’, les derniers chiffres viennent de valider la formule. 3 185 ont été non pourvus cette année (1 350 dans le premier degré et 1 575 dans le second degré) selon les données du ministère de l’Éducation nationale. Dans le privé, 260 postes n’ont pas trouvé preneurs. En France, il manque un professeur dans près de la moitié des établissements du secondaire.
Des difficultés persistantes de recrutement dans l’enseignement
Rappelons qu’en 2022, plus de 4 000 postes avaient déjà été non pourvus. Une chose est presque sûre : il manquera de professeurs des écoles dès la rentrée prochaine (septembre 2024).
Une modification de la formation initiale des professeurs (la ministre)
Nicole Belloubet (ministre de l’Éducation nationale) indiquait récemment que ‘le gouvernement allait modifier la formation initiale de nos professeurs’ : « À partir du mois de mai prochain », il sera possible de passer le CRPE « à Bac + 3 », alors que 5 ans d’études supérieures sont aujourd’hui nécessaires pour pouvoir se présenter au concours« .
La pénurie d’enseignant est mondiale et multifactorielle (l’ONU)
L’Organisation des Nations Unies (ONU) notait dans un dernier rapport que ‘la pénurie d’enseignant était mondiale et multifactorielle’. A ce jour, c’est à se demander si ‘le métier d’enseignant est toujours ‘le plus beau métier du monde » ? Mais alors pourquoi cette crise des vocations ? Des rémunérations trop faibles, des conditions de travail peu réjouissantes mais également (pour la France) de la violence sous-jacente (née des élèves mais aussi des parents).
A ce jour, la Finlande reste le système éducatif considéré comme l’un des plus performants au monde.
