Lula relance la commission sur les crimes de la dictature brésilienne de 1964 à 1985

ADN

Tl;dr

  • Luiz Inacio Lula da Silva a rétabli une commission d’enquête.
  • Le régime militaire brésilien est responsable de nombreuses violences.
  • L’Argentine a jugé les coupables, contrairement au Brésil.
  • Lula avait préalablement annulé les commémorations du coup d’état.

La reprise des enquêtes sur les crimes politiques du passé

Luiz Inacio Lula da Silva, le président actuel du Brésil, a ordonné le rétablissement d’une commission d’enquête sur les crimes politiques commis durant la dictature militaire du pays entre 1964 et 1985.

La “Commission spéciale sur les morts et disparus politiques”, instaurée en 1995, avait été dissoute par l’ex-président d’extrême-droite Jair Bolsonaro.

Les atrocités de la dictature exposées

Selon la Commission nationale de la vérité, un organisme chargé de mener des enquêtes sur les crimes commis à l’époque, le régime militaire du Brésil est responsable de la mort ou la disparition d’au moins 434 personnes. Contrairement à l’Argentine voisine, le Brésil n’a jusqu’alors pas tenu de procès pour les agents de l’Etat responsables de ces crimes.

En effet, en Argentine, les crimes commis pendant la dictature (1976-1983) ont été jugés, contrairement au Brésil où ce chapitre a été fermé par une loi d’amnistie de 1979. La réouverture de ce chapitre par Lula répond aux demandes de nombreux groupes de défense des droits humains.

Une décision controversée

Toutefois, la décision de Lula a été accueillie avec controverse. L’annulation d’une commémoration du 60e anniversaire du coup d’état qui a conduit vers le régime militaire en place a été critiquée.

À la place des hommages prévus aux victimes, l’actuel président a suscité la controverse en déclarant que le putsch de 1964 faisait “déjà partie de l’histoire”.

Regard sur l’avenir

Durant une de ses sorties médiatiques, Lula a déclaré : “Je suis plus préoccupé par le coup d’Etat du 8 janvier 2023 que par celui de 1964“, soulignant son attention vers les enjeux actuels et à venir de son pays.

Cette affirmation rappelle ses origines syndicales et illustre sa volonté de faire face aux défis qui attendent le Brésil de demain.

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