Au moins 15 Palestiniens tués dans une frappe israélienne contre une école gérée par l'UNRWA à Gaza

Des personnes marchent dans les décombres d'une école gérée par l'UNRWA touchée par une frappe israélienne, 14 juillet 2024. ©Screenshot from AP video 4506075

Au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'une frappe israélienne qui a touché l'école Abu Ariban dans le camp de réfugiés de Nousseirat dans le centre de la Bande de Gaza.

L'école, gérée par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), servait d'abri aux personnes déplacées.

Dommages causés par une frappe sur une école gérée par l'UNRWA à Gaza, 14 juillet 2024Screenshot from AP video 4506075

"Celui qui va à l'école parce qu'il veut se cacher de la mort. Il ne va pas résister. Nous ne voulons rien. Nous voulons seulement être en sécurité, mais maintenant ni l'école, ni la maison, ni aucun endroit n'est sûr. Ils visent tout", a déclaré Um Fadi Al-Zeer, l'une des femmes déplacées vivant dans l'école.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir frappé "des terroristes qui auraient opéré dans la région et se seraient installés dans l'école de l'UNRWA".

Cet attaque survient juste un jour après qu'au moins 90 personnes ont été tuées et 300 autres blessées lors d'une frappe aérienne israélienne massive à Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a annoncé que Rafa Salama un commandant du Hamas, avait été tué lors de cette frappe aérienne. Elle visait principalement son supérieur, Mohammed Deif surnommé "le fantôme" et qu'Israël cherche à éliminer depuis plus de 30 ans.

Impossible pour l'heure de savoir si ce dernier encore vivant.

Cette frappe a été l'une des plus meurtrières de la guerre de neuf mois déclenchée par l'incursion du Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts côté israélien, pour la plupart des civils, et plus de 200 personnes ont été prises en otage.

Pendant ce temps, dans le nord d'Israël, le ministre de la défense Yoav Gallant a rencontré les troupes de la base aérienne de Nevatim.

Il a salué les efforts déployés par les militaires pour vaincre le Hamas, mais a averti que la poursuite du groupe "se poursuivrait pendant des années".

"Le Hamas s'affaiblit chaque jour, il paie le prix et sa capacité à se renforcer est très faible. Nous nous sommes rapprochés de Rafah, nous frappons ses postes de commandement, ses entrepôts d'armes, ses salles de communication, partout où des armes sont produites. Le résultat est qu'il n'a pas la capacité de s'armer, de s'organiser et de soigner les blessés", a-t-il déclaré.

Une situation humanitaire toujours plus grave

Dans le nord de Gaza, des organisations caritatives ont mis en place des soupes populaires pour tenter de nourrir la population, alors que l'aide continue d'arriver au compte-gouttes dans l'enclave et que les réserves s'amenuisent.

Plus de 80% des 2,3 millions d'habitants du territoire ont été déplacés par les combats, et de nombreuses personnes ont été contraintes de déménager encore et encore.

Beaucoup vivent désormais dans des camps de tentes sordides et improvisés, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau potable et aux produits d'assainissement.

Les experts internationaux affirment que des centaines de milliers de personnes dans la bande de Gaza sont au bord de la famine.

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