Joby Aviation réussit un vol d’essai de 840 km avec un taxi aérien à hydrogène

Joby Aviation

La société Joby Aviation a annoncé avoir accompli un vol d’essai réussi de 840 kilomètres avec son avion à décollage et atterrissage vertical électrique (eVTOL) alimenté par l’hydrogène. Ce prototype, une première dans le domaine de l’aviation, préfigure l’incontournable transition vers une aviation régionale décarbonée. Par ailleurs, son système de propulsion à hydrogène n’émet que de la vapeur d’eau comme sous-produit.

Une technologie prometteuse

Le taxi aérien de Joby conserve une apparence familière, l’entreprise ayant maintenu l’enveloppe extérieure et la majeure partie de son architecture interne. Cependant, la charge de la batterie a été réduite et un réservoir de carburant pouvant stocker jusqu’à 40 kilogrammes d’hydrogène liquide a été installé. Après conversion en électricité, eau et chaleur par la cellule à combustible, le courant alimente les six moteurs électriques tandis que les batteries fournissent un surcroît de puissance au décollage et à l’atterrissage.

Joby Aviation prévoit de démarrer ses opérations commerciales d’ici à 2025. Si le eVTOL ne nécessite pas de piste d’atterrissage, il est limité par sa portée de 290 kilomètres avant devoir être rechargé. L’hydrogène pourrait ainsi offrir une autonomie accrue, et devenir une option plus rapide pour les déplacements intra-urbains, en comparaison des moyens de transport traditionnels. De plus, le ravitaillement d’un taxi aérien à hydrogène serait plus rapide que la recharge d’un eVTOL.

Encore de nombreux défis à surmonter

« Imaginez pouvoir voler de San Francisco à San Diego, Boston à Baltimore ou Nashville à la Nouvelle-Orléans sans avoir besoin de passer par un aéroport et sans autres émissions que de l’eau », déclare JoeBen Bevirt, le fondateur et PDG de Joby, dans une déclaration enthousiaste. Toutefois, cette vision se heurte encore à un obstacle majeur : obtenir suffisamment d’hydrogène liquide provenant de sources durables. Mais face à « un monde qui se tourne vers une économie de l’hydrogène », selon les propres mots de Bevirt, cet obstacle pourrait bien être surmonté avec une aide gouvernementale.

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